mercredi 17 février 2021

 

UNITÉ 1

LE MOYEN ÂGE : CONTEXTE

Moyen Âge c’est le période historique qui s’étend du V au XV siècle. Ce n’est qu’a partir du milieu du XI siècle, avec les Chansons de Geste, qu'on peut parler de la Moyen Âge littéraire. C’est un période très longue mais aussi très importante. On laissera d’utiliser le latin qui devienne français.

Il y a la haut Moyen Âge et la Bas Moyen Âge ( la guerre de cent ans).

 

Il y a une très grande influence de religion chrétienne sur la culture. La société féodale est hiérarchisée. C’est une société guerrière où le chevalier est l’élite guerrière : c’est lui qui joue le rôle prédominant, principale. La monarchie est un droit divin : le roi reçoit le pouvoir de la main de Dieu, il avait donc le pouvoir moral d’être le roi.

 

Alliance de la monarchie et de l'Église. L'Église va contribuer à reconstituer le royaume, à le maintenir uni et éviter les guerres internes entre les grands seigneurs.

Pendant cette période, il y a huit croisades, c’est une guerre sainte contre les infidèles (c'est-à- dire les non-croyants).

Nous ne connaissons pas les auteurs de cette période à cause de l'anonymat, qui est une caractéristique littéraire très importante dans l'âge moyen.

 

L’idée plus important dans cette période c’est le Symbolisme (l’homme croit en Dieu et il y aura une relation très forte entre l’homme et Dieu). La gent au Moyen Âge pensait que l’homme était un morceau de Dieu. C'est-à-dire, l’homme peut connaître Dieu à travers des hommes. On ne pouvait jamais s’adresser directement à Dieu (christianisme catholique) on avait besoin d’un intermédiaire comme les représentants de Dieu. Au Moyen- Àge les intermédiaires étaient les symboles.

 

Il y avait deux types de symboles:

 

-           Les lapidaires: l’escarboucle

-           Les bestiaires (animaux): la licorne et le phénix

 

 

 

LA POÉSIE

 

LA LITTÉRATURE CHEVALERESQUE.

LA POÉSIE ÉPIQUE : LES CHANSONS DE GESTE

 

La poésie épique s’est développée en France du XI au XIII siècle sous la forme des chansons de Geste qui exaltent les valeurs féodales et chevaleresques. Les chansons de geste sont des récits en vers qui racontent des exploits guerriers de l’époque de Charlemagne → leurs sujets sont les luttes contre les sarrasins et les luttes féodales. Leur point de départ est un fait historique mais très déformé par l’imagination : les héros accomplissent des exploits merveilleux et ont parfois des visions surnaturelles, la géographie est déformée, beaucoup de personnages sont inventés…

 

Les chansons de geste sont en général anonymes. Elles étaient chantées par des trouvères ou des jongleurs dans les cours des palais, dans les centres de pèlerinage et dans les places des villes, accompagnées de musique de vieille.

 

Les vers sont en général de 10 syllabes et sont groupés en laisses ou strophes d’un nombre variable de vers présentant la même assonance. La chanson de geste est destinée à être chantée et n’a pas d'éléments fantastiques.

 

On groupe les chansons de geste en 3 groupes

1)    Le cycle de Charlemagne consacré aux exploits de Charlemagne : LA CHANSON DE ROLAND

2)    cycle de Guillaume d’Orange

3)    cycle des vassaux rebelles

 

> LA CHANSON DE ROLAND <

Est la plus ancienne et la plus importante des chansons françaises.

Son point de départ est un fait historique : la défaite de l'arrière-garde de Charlemagne en 778, assaillie par des montagnards basques lorsque l’armée française rentrait en France après avoir assiégé sans succès la ville de Saragosse, et la mort de Roland, comte de la Marche de Bretagne qui commandait l’arrière-garde. Avant de mourir, il souhaite briser son épée Durandarte afin qu'elle ne tombe pas entre les mains de l'ennemi.

 

Mais ce fait historique est déformé par de nombreux éléments légendaires : Roland est neveu de Charlemagne, lequel a déjà conquis toute l’Espagne à l’exception de Saragosse ; les attaquantes ne sont pas des chrétiens espagnols, mais des sarrasins de Saragosse. Ils obtiennent la victoire grâce à Ganelon, parâtre de Roland qui a trahi Charlemagne poussé par sa haine contre Roland. L’archange Gabriel emporte l’âme de Roland au paradis. Après la bataille, Charlemagne condamne le traître Ganelon à mort.

 

Plusieurs personnages sont imaginaires, tel le sage Oliver, ami inséparable de Roland, l'archevêque Turpin, Ganelon… Le roman est une exaltation de l’honneur chevaleresque et de l'idéal religieux.

 

 

 

LA POÉSIE LYRIQUE

LA LITTÉRATURE COURTOISE

LA CHANSON D’ORIGINE POPULAIRE ; DE RUTEBEUF À VILLON

 

Au XII siècle avec les chansons de geste naît un autre genre de littérature, spécialement adressé à une élite aristocratique, se développe en France. Cette littérature courtoise comprend des poésies lyriques destinées à être chantées et influencées par la lyrique des troubadours provençaux et des récits en vers destinés à être lus : les romans courtois.

 

La poésie lyrique naît dans le sud de la France. Guillaume IX est le premier troubadour connu qui fera de nombreux adeptes, des émules et successeurs.

Dans cette époque surge une poésie de cour, c’est pour cette raison qu’on l’appelle courtoise c’est destinée à la noblesse et à l'aristocratie. Cette poésie célèbre un idéal de vie “la cortesía” et une conception de l’amour “la fin’amors” ou “amour courtoise", c'est-à- dire un amour pur et parfait.

 

Les troubadours sont les fondateurs de la poésie lyrique en langue vernaculaire et ce sont des poètes, mais aussi et surtout des musiciens. Troubadour dérive du terme trobar. Donc trobar veut dire composer des poèmes chantés et fait référence à l’activité de composer et créer.

 

La canso ou chanson est le genre lyrique par excellence au sein de laquelle le poète/amant célèbre l’amour de sa dame. Les chansonniers sont des compilations et las “vidas” y “razos” étaient destinées à être lus comme introduction au répertoire d’un poète.

La dame occupe la première place, elle est essentielle. Le poète-amant lui accorde un grand respect, une dévotion extrême. Elle devient le centre de l’amour et le centre de tous les désirs. Le poète/ amant chante cette aspiration ascendante du désir, un désir qui est un sentiment complexe, un sentiment qui est une mixture de plaisir, souffrance, angoisse et exaltation.

 

 

> L'ÉPITAPHE / BALLADE DES PENDUS - FRANÇOIS VILLON <

La Ballade des pendus → Épitaphe Villon C’ est le poème plus connu de François Villon. Ce poème est un appel à la charité chrétienne, valeur très respectée au Moyen Âge. La rédemption est au cœur de la ballade. Un poème religieux qui appel insistant à la prière est un appel à la réflexion sur l'humanité et la médiation sur la mort.

 

Le poème présente une originalité profonde dans son énonciation : ce sont les morts qui s’adressent aux vivants, dans un appel à la compassion et à la charité chrétienne et il nous fait rappeler à tous les êtres humains que nous sommes mortels.

 

Les caractéristiques de ce poème sont les suivantes : tous les vers du poème comportent 10 syllabes. Répétition du dernier vers dans chaque strophe (car c'est une Ballade).

Les trois premières strophes comportent 10 vers et sont suivies de 5 vers et les rimes reviennent aux mêmes endroits dans chacune des strophes. Il y a de nombreux enjambements. Acordarse e por algún exemplo.

 

 

POÉSIE DU XIV ET DU XV SIÈCLE (apuntes fotocopias cv)

Séparation de la poésie et de la musique avec cependant permanence du thème courtois.

Toute la production en vers peut être considérée comme de la poésie et l’aspect narratif devient plus important

 

Du point de vue thématique Le thème du temps. Il y a une plus grande fréquence des images de la mort et un nouveau rapport à la réalité. Codification des formes. Les poètes utilisent des formes fixes. XIVᵉ Siècle un lyrisme moins créateur ; à partir du XVe siècle : importance de plus en plus grande donnée à la métrique ; des recherches formelles ; le lyrisme est de plus en plus personnel.

La mise en rapport des formes devient de plus en plus fréquente, notamment dans les « dits ». Par exemple Le livre du voir dit de Guillaume de Machaut. Importance du livre du "beau livre" dans la propagation de la littérature.

 

Importance du “Dit” qui apparaît au XIIIe siècle, devient très important dès la fin du siècle, et surtout au cours du XIVe. La poésie récitée (et non chantée, d’où le nom de dit). Poésie souvent narrative et personnelle, c’est-à-dire autobiographique. Genre de poésie qui utilise le "je" et qui le met en scène des formes fixes, des satires, des éloges, etc.

Genres à formes fixes : le rondeau, le virelai, le lai, le chant royal.

 

La ballade est un poème de trois strophes. Chaque strophe se termine par un refrain d’un seul vers et les strophes ont le plus souvent huit vers (des huitains) et toutes ont le même schéma rythmique.

Les Rimes (structure fréquente) : a b a b c c d d

La ballade se fixe dès le XIII siècle ; essor avec Guillaume de Machau. Le thème : le thème de l’amour ; mais souvent des thèmes moraux ; divers thèmes avec une finalité didactique.

 

Les poètes importants sont :

Guillaume de Machaut (± 1300-1377) Le livre du voir dit

Jean Froissart (1337- 1404)rondeaux

Eustache Deschamps (1346-1406)

Christine de Pizan (1365- ±1440)

Alain Chartier (1385-1433)

Charles d’Orléans. (1394-1465) ballades et rondeaux

 

Rutebeuf → le dit de la grièche d’hiver

La complainte de Rutebeuf sur son œil

 

 

 

LE GENRE NARRATIF AU XIIe ET XIIIe SIÈCLE. CHRÉTIEN DE TROYES.

LE ROMAN COURTOIS.

 

Un roman courtois est un long récit écrit au Moyen Âge (XIe et XIIe siècle) en vers octosyllabiques ou en prose. Il met en scène des chevaliers qui combattent pour leurs dames. Les romans courtois représentent l’amour courtois.

 

Il est composé de vers 8 syllabes, rimes a deux a deux et non groupés en laisses.

Il est signé par l’auteur. Présente des héros à la recherche d’aventures individuelles ('éléments fantastiques ou symboliques).

Il y a des romans d'antiquité (sujets de l'antiquité gréco-latine) et des romans bretons (aventures de certains rois légendaires (ancienne Bretagne), ainsi que des chevaliers. Romans de Chrétien de Troyes. *Le roman courtois est destiné à être lu.

Le roman courtois s’inspire dans la matière de Rome ou la matière de Bretagne (dif a ch)

 

 

CHRÉTIEN DE TROYES   Chrétien de Troyes est un poète français.  Il est au service de la cour de Champagne et on ne sait beaucoup de sa vie, seulement ce qu’il nous raconte dans les introductions de ses travaux. Il est considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne en ancien français et l'un des premiers auteurs de romans de chevalerie.(importante contexto)

 

> LANCELOT OU LE CHEVALIER DE LA CHARRETTE <

C'est un très bon exemple de la fin'amor ou amour courtois, amour idéal, dans la littérature médiévale.

Dans ce roman, la reine Guenièvre femme du roi Arthur et dame aimée de Lancelot, est volée et tenue prisonnière par Méléagant. Lancelot part la libérer, mais pour réussir dans cette quête, il doit réaliser des prouesses et atteindre à des sacrifices, qui sont d'épreuves dans son parcours mystérieux. Les épreuves les plus importantes sont celles à caractère sacrificiel : Lancelot se résout à monter dans une charrette de condamné conduite par un bouvier, c’est un signe d'opprobre à l'époque médiévale. C’est ça épreuve qui le donne le nom du roman Le Chevalier de la charrette. Il fait tout dans le but de sauver sa dame : il perd son honneur et devient un paria selon le code de la chevalerie. Mais ce code courtois exige de lui un sacrifice, pour sa dame. La deuxième épreuve à caractère sacrificiel est la traversée du Pont de l'Épée, qui lui permettra d'aller dans le royaume du père de Méléagant pour sauver a son aimée la reine Guenièvre.

 

Le roman est achevé par un continuateur selon les indications de Chrétien.

 

> PERCEVAL OU LE CONTE DU GRAAL (JEAN FRAPPIER) <

Inachevé, en raison de sa mort.

 

Perceval a été élevé à l’écart par sa mère dans une forêt. Sa mere ne souhaite pas que Perceval devienne chevalier.

Cependant il rencontre  les chevaliers et abandonne sa mère pour aller avec le roi Arthur, “le roi qui fait les chevaliers”. Après de multiples aventures, il est recueilli au château du roi. Il voit alors passer le cortège du Graal. Il repart pour d’autres aventures, découvre son nom qu’il ne connaissait pas jusque-là, Perceval le Gallois. La jeune fille, qui se vérifie être sa cousine, le maudit pour son silence envers sa mère qui est morte de tristese. Quand il retourne à la cour du roi Arthur, appuyé alors par les reproches, il part de nouveau à la redécouverte du château du roi Pêcheur où le Graal ne sera remis qu’à un chevalier parfait au cœur pur. Simultanément, on suit les aventures de Gauvain qui est retenu dans l’Autre-Monde. Perceval se confesse après avoir abandonné Dieu pendant cinq ans et il apprend les liens familiaux qui l’unissent au Graal.

 

Le roman arthurien : le roi Arthur et sa légende.

Chrétien de Troyes a choisi pour cadre de ses romans la cour du roi Arthur et son royaume. Il tire ce cadre arthurien des chroniques de l’époque aux prétentions historiques.

Apparaissent dans ces chroniques le roi Arthur et ses compagnons de la Table Ronde, ainsi que la reine Guenièvre, son épouse. Le roi est le souverain généreux et sage, s’efforçant de faire régner le droit et la justice.

C’est Chrétien qui contribue à donner un sens au monde arthurien en y joignant l’amour et imposer le modèle du roman courtois arthurien, laquelle aura un grand succès et de nombreux continuateurs.

 

c) La littérature bourgeoise.

1.     Les fabliaux

2.     le roman de renard

 

d) la littérature didactique

            le roman de la rose

 

 

 

THÉÂTRE RELIGIEUX

À l’origine, les cérémonies religieuses sont entrecoupées de petites scènes, jouées à l'intérieur de l'église et illustrant certains épisodes de l’Histoire sainte, la vie du Christ ou des saints. Peu à peu, le spectacle se déplace à l'extérieur de l’enceinte sacrée pour être représenté sur le parvis. Enfin, au XIII siècle, il est transporté sur la place publique et conquiert son indépendance.

 

> RUTEBEUF, Le miracle de Théophile <

Le Miracle de Théophile est une pièce de théâtre écrite au XIIIe siècle par Rutebeuf,

 

La pièce appartient aux drames religieux, et plus particulièrement au genre des Miracles, dont elle est la plus ancienne représentation.

Les Miracles de Théophile sont tirés de la vie de la Vierge, et de la vie de saint Théophile d'Adana. Théophile est destitué de ses biens par un évêque. Il vend alors son âme au diable pour récupérer ses biens. Sept ans plus tard, éprouvant des remords, il prie la Sainte Vierge de récupérer le pacte maudit qu'il avait signé. Finalement, la vierge l'a eu et a récupéré le pacte qu'il avait conclu.

La vierge Maria est présentée comme une médiatrice entre l’humain et Dieu.

Cette œuvre a un titre original parce que Théophile signifie l’homme qui aime a Dieu.

 

 

THÉÂTRE COMIQUE

Le théâtre comique né des scènes bouffonnes intercalées dans les représentations religieuse. Pendant le XIV siècle plusieurs genres se développent : le monologue comique, le sermon joyeux et surtout la farce, qui présente sous forme dramatique les mêmes sujets et les mêmes personnages que les Fabliaux. La plus importante des farces est la Farce de Maître Pathelin, du XV siècle.

 

> LA FARCE DE MAÎTRE PATHELINL <

La Farce de Maître Pathelin est une pièce de théâtre (du genre de la farce) composée à la fin du Moyen Âge.

 

La pièce constitue le meilleur et l’un des plus anciens chefs-d’œuvre du théâtre comique médiéval. En plus, elle est souvent considérée comme la première pièce comique de la littérature française.

 

La Farce de maître Pathelin est écrite en vers octosyllabiques et en dialecte d’Île-de-France.

 

Maître Pathelin, avocat rusé, anciennement populaire mais maintenant sans cause, décide de refaire sa garde-robe sans que cela lui coûte de l'argent. Il le vole au drapier Guillaume Joceaulme ; Pathelin emporte une pièce de tissu et invite le marchand à venir chez lui pour le payer. Devant Guillaume, Pathelin et sa femme Guillemette jouent la comédie du mourant et de la femme en pleurs, et Guillaume voit cette scène et s'enfuit et il croit que c'est le diable en personne.

 

Le berger Thibault l'Agnelet vient trouver Pathelin pour lui demander de le défendre dans un procès contre son maître, Guillaume. Pathelin propose une ruse à Thibault et c’est qu'il se fasse passer pour un simple d'esprit, devant le Tribunal, et réponde à toutes les questions en bêlant. Mais Guillaume, le drapier, reconnaît Pathelin, et tente également de dénoncer son vol de draps devant le juge. Cependant, en accusant tour à tour Pathelin et Thibault, Guillaume s'emmêle dans ses paroles, et passe pour un imbécile. À l’issue du procès, plaidé par Maître Pathelin et gagné par le berger, Pathelin ne parviendra pas à se faire payer, car l'Agnelet, plus rusé que lui, répondra en bêlant à toutes les demandes de son défenseur.

 

 

THÈME 2.

LA RENAISSANCE : CONTEXTE

 

La Renaissance française est un mouvement artistique et culturel situé en France entre le milieu du XVe siècle et le début du XVIIe siècle. La Renaissance apparaît en France après le début du mouvement en Italie et sa propagation dans d'autres pays européens. La renaissance en France se décompose en 4 parties.

 

Ses traits caractéristiques sont la soif de vivre, la confiance en l'Homme, l'appétit du savoir, l'esprit de libre examen. Ce mouvement remet en cause les mentalités du Moyen Âge et recherche de nouvelles formes de vie et de civilisation. En effet, les possibilités de diffusion de l'information par l'imprimerie, et la découverte d'un nouveau monde au-delà de l'Atlantique, modifient profondément la vision du monde des hommes de cette époque.

 

La Renaissance française est le temps des peintres, des sculpteurs qui sont employés par les rois dont les plus emblématiques de la période sont François Ier et Henri II. C'est l'époque de Léonard de Vinci qui finit sa vie au Clos Lucé, mais aussi de la création de l'École de Fontainebleau.

 

La littérature française du XVIe siècle est marquée par l’établissement de la langue française comme une grande langue littéraire. Parmi les écrivains les plus célèbres de la Renaissance française sont : François Rabelais, Clément Marot, Louise Labbé, Pierre de Ronsard  et Michel de Montaigne. François Rabelais pour la prose littéraire, Pierre de Ronsard pour la poésie, Michel de Montaigne pour la littérature d'idées.

 

LA POÉSIE AU XVIe SIÈCLE

La poésie tient une place de première importance dans la littérature française du XVI siècle. Les poètes de cette époque définissent des formes et établissent des principes qui influencent la poésie française pendant plusieurs siècles et font figures jusqu'à aujourd'hui de références.

 

On ne peut parler de la poésie à la Renaissance sans citer les poètes de la Pléiade et plus particulièrement Ronsard et du Bellay.

 

LA PLÉIADE : Le nom de cette constellation est choisi par Ronsard pour désigner les poètes de “la Brigade”, groupe qu’il forme avec ses amis depuis 1549.

Le nom de ce groupe est attaché à la publication d'un manifeste en faveur de la grande poésie française, Défense et Illustration de la langue française. Quelques jeunes gens réunis au collège parisien de Coqueret ont découvert avec ardeur la poésie de l'Antiquité dont ils s'imprègnent ; ils cherchent en vain dans la littérature française des œuvres qui aient l'importance de celles de Dante, Pétrarque ou de l'Arioste.

La Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle, composé de Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay entre autres. À travers leurs œuvres littéraires, leur ambition était de modifier et de perfectionner la langue française, afin de la rendre indépendante d'autres idiomes. Le but politique était de participer à l'unification de la France par le biais de la langue française.

 

PIERRE DE RONSARD

Ronsard est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance.

Chef de la Pléiade, puis poète officiel de la Cour. Il a une brillante carrière et il laisse une œuvre immortelle et très importante.

 

-Odes : poèmes inspirés du lyrisme grec et latin, ou il chante la nature, la joie de vivre, mais aussi la fuite du temps. Il y a quatre livres des Odes que Ronsard les travaillera, en les corrigeant et les complétant, tout au long de sa vie.

 

-Les Amours : Ronsard n'a jamais cessé de chanter l'amour. Dédiant ses écrits à trois femmes, Cassandre, Marie et Hélène,

 

Cassandre : Les Amours - Continuation des amours : Elle n'a que quinze ans et lui vingt-et-un. Ronsard ne pouvait épouser la jeune fille, car il était clerc. Ici abondent les comparaisons mythologiques et les figures précieuses. C'est dans Les Amours que Ronsard fixe les règles du sonnet : deux quatrains où alternent rimes masculines et rimes féminines suivis de deux tercets dont les rimes sont disposées de manière conventionnelle CCD EED.

 

Marie : Nouvelle continuation des Amours - Sur la mort de Marie : sonnets composés en l’honneur de Marie Dupin, paysanne de Bourgueil : poésie plus simple et plus familière, empreinte de sincérité. Dans un style pétrarquisant, Ronsard chante avec sincérité et émotion le regret de celui qui a perdu un être cher. Malgré le ton grave de la mort, c'est la joie d'aimer et l'allégresse qui l'emportent.

 

Sonnets pour Hélène : il lui dédie des sonnets d’une émouvante mélancolie où se profile le thème du temps qui passe et des regrets inutiles. C’est une œuvre de maturité qui célèbre un amour platonique pour une belle qui reste indifférente.

 

 

 

LOUISE LABÉ SONNETS

Elle reçoit une éducation raffinée et épouse un riche cordier (fabricant de cordes), ce qui lui vaut le surnom de “Belle Cordière”. Son salon est le lieu de rencontre des lettrés lyonnais.

Elle écrit des poèmes à une époque où la production poétique est intense.      

 

Élégies et Sonnets : l’auteur chante la joie, du plaisir érotique, la douleur de l’absence. Une expression sincère de la passion amoureuse.   

 

Les « Élégies de Louise Labé sont séparées en trois sections. Chacune de ces sections représentent une chronologie du vécu amoureux sous la forme de trois évènements principaux, ou bien trois étapes. Tout d’abord, dans l’Élégie I, nous retrouvons l’étape de l’innamoramento, soit le coup de foudre. Par la suite, nous tombons dans l’Élégie II, qui s’agit d’une douleur de la relation amoureuse, que l’on nomme : « in medias res ». Enfin, dans l’Élégie III, on retrouve l’étape du regard rétrospectif, dans laquelle l’amour représente une expression poétique. THÈMES Le sujet lyrique féminin, soit celui de l’amante, se transforme en poétesse pour chanter sa douleur????    /     L’innamoramento, il s’agit d’un effet de la vengeance de l’Amour d’une femme qui adoptait auparavant l'attitude traditionnelle d’une dame pétrarquiste, mais qui reste maintenant insensible à la douleur amoureuse      /      l’écriture féminine. Le sujet lyrique, dans les Élégies, représente la figure de l’écriture poétique.  

 

> “Sonnets” <

Les Sonnets relatent des divers états de l'amour au féminin. On y perçoit l'admiration que suscite la beauté de l'autre chez l'amante, et à la fois le désir physique et spirituel dans des sonnets. Le désir est accompagné d'une passion qui paraît néfaste, comparée par endroits à un poison, à un feu, et qui a comme sujet une amante blessée, symboliquement criblée de flèches (XIX), brûlée ou noyée (VIII). Il y a également les thèmes de l'abandon et de la solitude qui reviennent souvent, de pair avec la déception et la résignation.

 

Dans l'œuvre de Louise Labé se trouvent 24 sonnets composés en quatre strophes de deux quatrains et deux tercets. Les Sonnets marquent une continuité dans l'évolution des sentiments du sujet amante.

Le sonnet I, rédigé en vers hendécasyllabes, est en langue italienne et les vingt-trois autres, qui sont en décasyllabes, en langue française. Contrairement à celle de 1555, certaines éditions incluent une traduction française du premier sonnet, dont le choix et l’agencement des mots varient d’une édition à l’autre, que ce soit en vieux français, en français moderne ou en français contemporain. Le titre de chaque sonnet est basé sur la numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Le sonnet IV, tel que l'écrivent les éditions plus contemporaines, était écrit IIIe dans l'édition d'origine.

 

LE ROMAN

 

RABELAIS.

François Rabelais est né près de Chinon. Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et considéré par certains comme libre penseur. Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix, d'une foi évangélique et du retour au savoir de l'Antiquité gréco-romaine.

 

> GARGANTUA <

L’ouvrage de Rabelais est un roman qui se compose de cinq livres. Le premier a pour titre Gargantua, et les quatre autres Pantagruel. Le titre complet est : La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel. Jadis composée par M. Alcofribas, abstracteur de quinte essence.

 

Gargantua, fils de Grandgousier et de Gargamelle, naît dans d'étranges conditions.

La taille extraordinaire de Gargantua permet à Rabelais de décrire de nombreuses situations bouffonnes.

 

Entre trois et cinq ans, Gargantua est élevé assez librement. Il bénéficie ensuite d’une éducation délivrée par des pédagogues traditionnels. Puis il se rend à Paris pour recevoir  l’enseignement de Ponocrates. En chemin, l’énorme jument qu’il monte, chasse les taons de sa queue avec une telle puissance, qu’elle détruit toute la forêt de Beauce.

 

Arrivé à Paris, Gargantua s’amuse à prendre les loches de Notre Dame pour les accrocher au cou de sa jument.

 

Le royaume de Grandgousier est envahi par Picrochole. Grandgousier ne terminant pas à ramener Picrochole à la raison, il appelle son fils Gargantua au renfort. Ce dernier prend la tête des combats. Il est aidé par Frère Jean des Entommeures, dont le courage est exemplaire. Le fils de Grandgousier est victorieux et Picrochole doit s’enfuir. Gargantua  fait un discours de morale politique. Il indique également que le royaume du vaincu reviendra à son fils dont l’éducation sera confiée à Ponocrates.

 

 

 

LES ESSAIS MONTAIGNE

La littérature d’idées.

 

Montaigne était un penseur humaniste et homme politique français. La vie de Montaigne fut mouvementée. Il étudie la philosophie à Bourdeaux, puis le droit à Toulouse

 

C'est en 1571 que Montaigne décide de se retirer dans sa bibliothèque, au château de Montaigne. Il entreprend dès lors la rédaction de son principal ouvrage, Les Essais", sur lequel il travaille jusqu'à la fin de sa vie.

Il commence par adhérer au stoïcisme (philosophie qui tend à mépriser la douleur et la mort). Puis il se tourne vers le scepticisme qui le conduit au doute. Enfin, il bâtit une philosophie, qui consiste à suivre la nature, à jouir pleinement de la vie en fuyant les excès et à cultiver son moi. Il sait qu’il faut préparer l’enfant par l'éducation qui cherchera à faire de lui non pas un puits de science, comme voulait Rabelais, mais à former son jugement et son équilibre.

 

Les essais sont composés en trois livres. Une œuvre qui se présente comme une causerie libre et familière, sans composition rigoureuse et dont le style, vif et imagé, est toujours au service de la pensée. C’est l’œuvre d’un homme de cinquante ans, qui revient d’un long voyage en Europe et qui fait une auto analyse sur son expérience et sur soi-même. L’œuvre parait une autobiographie parce que “moi” est au centre de la question. L’œuvre s’inscrit dans la veine humaniste, il y a beaucoup d’éloges à la Nature et un attachement à l’Antiquité. 

 

THÈME 3

LE XVIIe SIÈCLE

Le XVIIe siècle est un siècle majeur pour la langue et la littérature française surtout  pour le théâtre classique avec les comédies de Molière et les tragédies de Corneille.

L’un des faits dominants dans le domaine culturel est la forte consolidation du pouvoir royal qui fait, à la fin du XVIIe siècle, de la Cour et du roi, à Versailles.

 

Il y a deux mouvements clés dans ce siècle :

le Baroque ; c’est un mouvement artistique qui s’est développé en Europe. Il s’est étendu à tous les domaines:sculpture, peinture. C’est n’est pas une esthétique

En littérature, on peut détacher le mélange des genres, situations romanesques et  les images brillantes. Le Baroque est une conception qui s’oppose à l’idéal classique (diff.) l’univers est permanent.

 

D’autre part, le classicisme est une doctrine littéraire des écrivains

Le Classicisme suit des règles strictes fondées sur la raison.

Il s'écrit en une langue pure et élégante. Ça correspond à une particuliere conception du monde et de l’homme (explication). Le classicisme s’oppose au baroque et au romantisme.

 

LE THÉÂTRE CLASSIQUE : CORNEILLE, MOLIÈRE, RACINE.

Le XVIIᵉ siècle français est le siècle du théâtre ce qui est illustré par trois noms célèbres :Corneille et Racine qui se sont consacrés à la tragédie, et Molière qui s’est voué à la comédie. Au début du siècle, le théâtre n'est pas un genre fort noble : il est joué par des comédiens nomades, devant un public plutôt grossier. 

 

LA TRAGÉDIE

Reprenant les théories de la Poétique d’Aristote, très commentée pendant la Renaissance, et à la formulation de la règle des trois unités, la tragédie classique respecte la règle des trois unités. Cette règle a pour but de ne pas éparpiller l’attention du spectateur pour qu’il se concentre sur l’intrigue pour mieux le toucher et l’édifier. La tragédie est soumise à des règles assez strictes.

 

Les trois unités :

– unité d’action : l’intérêt doit être concentré sur un seul fait ou sur une seule crise morale.

– unité de lieu : un seul lieu donc un seul décor, neutre.  Le plus souvent une antichambre de palais.

– unité de temps : toute l’action se déroule en 24 heures.

PIERRE CORNEILLE (imp)

Il se distingue évidemment par son génie dramatique. Mais il a également le privilège d'opérer une synthèse harmonieuse entre le baroque et le classicisme. Enfin, sa carrière se prolonge très loin à l’intérieur du XVII siècle, ce lui permet de s'imprégner de tous les apports qui viendront successivement enrichir le théâtre. Il a une longue carrière dramatique, il écrit 17 tragédies mais aussi 8 comédies.

 

> CORNEILLE, L´Illusion comique. <

L’Illusion comique est une pièce de théâtre en 5 actes écrit par Pierre Corneille en 1635, représentée pour la première fois au théâtre du Marais

 

Pridamant est inquiet parce que depuis plus de 10 ans il n'a aucune nouvelle de son fils Clindor. Son ami Dorante lui conseille d'aller consulter Alcandre. Ce dernier est un grand magicien qui va lui raconter tous les périples de son fils → ça dérive dans une analepse.

 

Tout d’abord, Pridamant découvre que Clindor, qui a évité depuis longtemps la rigidité de son père, est le suivant du capitan Matamore, bravache et lâche, amoureux d'Isabelle. Clindor et Isabelle sont amants, mais cette relation n'était pas connue du capitan Matamore. Pridamant est un spectateur des aventures amoureuses de son fils.

Clindor est jeté en prison et condamné à mort jusqu'à ce qu’Isabelle et sa suivante Lise le sortent de sa cellule avec la complicité du geôlier.

 

Le magicien lui montre la vie actuelle de son fils. Il est devenu un grand seigneur et qui trompe sa femme avec l'épouse du roi. Mais sa trahison est découverte et le mari fait poignarder Clindor.

 

Pridamant est très desole et désespéré. Soudain il découvre que tous ces personnages se relèvent et partagent l'argent gagné pendant la représentation(tout était une farce). Clindor est comédien et il a joué devant son père une tragédie. Enfin, Pridamant prend un avion pour finalement voir son fils.

 

> LE CID <

Le Cid est une pièce de théâtre tragi-comique en vers (alexandrins principalement). La tragi-comédie est une forme théâtrale caractérisée par une action qui se rapporte au genre du roman. Il y a des personnages de classes aisées, un fin heureux et un refus des règles. Le terme est apparu en France chez le dramaturge Robert Garnier vers la fin du XVIe siècle. Ce genre a connu un très grand succès en France, à un moment où la tragédie n'est pas très important. La tragi-comédie ne s'oppose pas totalement à la tragédie et il a quelques règles. Enfin, la tragi-comédie est une sorte de tragédie avec un fin heureux.

 

Don Diègue et Don Gomès veulent unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte est parce que le vieux Don Diègue est le préfère pour le poste d’instituteur du prince,  lui donnant une gifle Don Diègue est très vieux pour se venger par lui-même, donc il laisse sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui finit par tuer le père de Chimène en duel. Chimène essaie de démentir son amour et le cache au roi, à qui elle demande la tête de Rodrigue. Mais l’attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue la possibilité de justifier sa valeur et d’obtenir le pardon du roi.

Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national. Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre don Sanche, qui l'aime aussi, et Rodrigue. Elle jure d’épouser le gagnant. Rodrigue triomphant reçoit du roi la main de Chimène

 

 

LA COMÉDIE

La comédie française du début du XVIIᵉ siècle cherche son inspiration dans la comédie italienne et espagnole.  Le public ne demande qu’un divertissement, une série de surprises et de retournements de situation propres à déchaîner le rire.

 

> MOLIÈRE LE MISANTHROPE <

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris.

Il fait des études de droit pour devenir avocat, mais préfère finalement fonder sa propre troupe de théâtre (L’Illustre-Théâtre). C’est à ce moment qu’il prend le pseudonyme de Molière. Il apprend le métier de comédien et d’auteur. Il meurt à cinquante-et-un ans au cours de la quatrième représentation du Malade imaginaire.

 

Résume : Le Misanthrope est une comédie de Molière qui se nomme également l’Atrabilaire amoureux. Elle date de 1666, se déroule en cinq actes et en vers. Le personnage principal se nomme Alceste. Il déteste l’humanité car il trouve les hommes hypocrites, peureux et pleins de compromissions. Alceste est un misanthrope. Pourtant, il aime passionnément une femme à la langue fourchue et très coquette ; elle porte le nom de Célimène.

 

Le Misanthrope est un de ses chefs-d’œuvre. Alceste un honnête homme, est  amoureux d’une coquette, Célimène, en qui tout est artificiel. Tout autour du couple évoluent des différents personnages, Philinte, Oronte, Arsinoé, coquette autant que Célimène, mais sans charme, Eliante...

 

Alceste affirme son intolérance dans la première scène en reprochant à Philinte ses amabilités vis-à-vis d’un inconnu. Alceste peste contre les conventions et l’humanité et Philinte essaye de se justifier.  Alceste, un peu jaloux, reprend Célimène des sourires qu’elle montre à ses amants ; il veut lui imposer un choix.

Dans le troisième acte, il est traduit devant le tribunal et enfin Alceste a perdu son procès, sa misanthropie est aiguë, il veut manquer tout contact des hommes. Il propose à sa bien-aimée de partir mais Célimène le rejette donc Alceste rompt et annonce sa retraite dans un désert.

 

UNITÉ 4

LA PROSE

SIÈCLE DES LUMIÈRES → VOLTAIRE ET DIDEROT

Le XVIIIe siècle rejette toutes les formes d’autorité : à l’absolutisme de Louis XIV succède une période de liberté. La littérature se tourne vers la réflexion philosophique. Mais le XVIIIe siècle est aussi le siècle de la sensibilité : le public découvre les richesses du cœur et des sentiments. Le mouvement romantique est amorcé.

Le siècle des Lumières est un mouvement philosophique, littéraire et culturel que connaît l'Europe du XVIIIe siècle  et qui se propose de dépasser l'obscurantisme et d’impulser les connaissances. La philosophie des Lumières se fonde sur la Raison pour juger de toute chose, elle s’appuie sur l’expérience et non sur la tradition pour attendre à la vérité, elle rejette les explications d’origine surnaturelle et elle a un esprit de tolérance.

Les thèmes principaux sont  la contestation sociale et politique, le combat contre l’injustice et l’ignorance, l’hostilité à l’esclavage et la dénonciation de l’intolérance  et du fanatisme religieux.

 

La France possède de nombreux philosophes et écrivains des Lumières, notamment Montesquieu, Voltaire, Diderot, Beaumarchais, Rousseau et D'Alembert.

 

LA PROSE. La littérature d’idées

 

VOLTAIRE

Voltaire  est un écrivain, philosophe et homme d'affaires français qui a marqué le XVIIIe siècle. Représentant le plus connu de la philosophie des Lumières. Voltaire souligné son époque par sa production littéraire et ses combats politiques. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale.

 

> LE VOYAGE DE CANDIDE <

Candide ou l'Optimisme est un conte philosophique de Voltaire. C’est un des plus grands succès littéraires français. C'est un voyage, une entrée dans le monde, une mélancolie de l'insouciance, une réflexion sur le bien et le mal, une satire de la société de l'époque.

 

Candide est un jeune garçon vivant au château du baron de Thunder-ten-tronckh qui se trouve en Westphalien. Il a pour seigneur Pangloss, philosophe qui enseigne une théorie et qui professait qu’on vit dans le meilleur des mondes possibles. Cependant la philosophie leibnizienne est déformée dans ce qu’enseigne Pangloss. Candide est chassé de ce meilleur des mondes possibles à la suite d'un baiser interdit avec la fille du Baron, Cunégonde. Candide découvre alors le monde, et va de déconvenue en déconvenue sur les chemins d'un long voyage initiatique.

 

Pangloss enseignera sa croyance et le fait de montrer sa doctrine nous montre à nous et  à Candide que le moment présent et agréable qui les réunit à la fin du roman n’aurait pas pu avoir lieu s’ils n’avaient pas tous traversé d’atroces épreuves. Son élève finira en ajoutant que le plus important est de cultiver son jardin.

 

 

DIDEROT

Écrivain et philosophe français, Denis Diderot a marqué le siècle des Lumières de son empreinte.  Philosophe des Lumières, Denis Diderot apporte son érudition et ses qualités dans de nombreux domaines.

 

Jacques le Fataliste conte les aventures et les conversations de deux cavaliers, Jacques et son maître, alors que les deux hommes cheminent vers une destination inconnue. Jacques est un valet courageux, intelligent, généreux et a le sens de l’initiative.

 

Au début du roman Jacques raconte comment une consécution fatale de circonstances l’a rendu amoureux.  Son récit est interrompu de nombreuses fois. Il disserte des femmes, des blessures au genou, de la liberté, du déterminisme...

Les deux hommes affrontent plusieurs d’aventures. Pendant une attaque par les brigands ils se perdent puis se retrouvent. Ils se réfugient dans l’auberge et  la patronne de l’auberge leur conte la terrible aventure survenues à l’un des clients de l’auberge, le marquis des Arcis. Il a  abandonné son amante, Mme de La Pommeraye et elle a réussi à se venger en lui faisant épouser une courtisane.

 

Les deux hommes reprennent la route. Jacques continue  le récit de ses amours. Il connaisse de Denise, la fille d’une servante et raconte  à son maître comment il a perdu sa virginité.

 

Jacques laisse ensuite son maître évoquer lui aussi ses propres souvenirs : Étudiant innocent, il a été trompé par son ami, le chevalier de Saint-Ouin. Ce dernier lui a volé son argent.

 

C’est alors que nous apprenons que le but de ce voyage est justement cet enfant qui a aujourd’hui 10 ans. Le hasard fait se rencontrer le maître et le chevalier de Saint-Ouin. Le maître tue le chevalier en duel et s’enfuie en laissant Jacques se faire emprisonner à sa place mais finalement il est libéré. Il sera ensuite accueilli au château de Desglands. Il parviendra à éviter que le château ne soit pillé et épousera Denise.

 

Avec Jacques Le Fataliste, Diderot nous livre un roman nouveau par sa construction et innovant par son procédé. Ce récit  nous interpelle sur une interrogation fondamentale :  l'homme est-il libre et peut-il infléchir son destin ?