ANALYSE COMPARATIVE DE L' ÉDUCATION CIVIQUE EN FRANCE ET EN ESPAGNE Si nous considérons ce tableau schématique, nous pouvons constater plusieurs différenciations dans ces deux états voisins :Premièrement, on voit qu’en Espagne l’enseignement de cette discipline n’est pas fixé dans tous les niveaux, comme c’est le cas en France. Pour l’instant, le système espagnol, débutant dans l’enseignement réglé de l’éducation civique, ne prévoie pas une matière de cette sorte dans les quatre premières classes de l’éducation primaire, et elle ne la propose que dans l’une des deux dernières. Si on regarde l’organisation de l’éducation secondaire, nous trouvons à peu près les mêmes creux : des quatre classes de la ESO, seulement la moitié concernent cet apprentissage. Finalement, au baccalauréat, il n’y a qu’une des deux classes qui s’occupent de la citoyenneté, et en plus, elle le fait au sein d’une autre matière : la philosophie.Pourtant, contrairement à ces trous qu’on peut apercevoir à première vue, les intérêts de l’éducation civique ont été présentés comme primordiaux pour la nouvelle loi d’enseignement espagnol. (...)Ce rapport entre les disciplines est également établi en France, où l’on travaille l’instruction civique dans d’autres matières comme le français, l’éducation physique ou les langues vivantes, par exemple ; néanmoins, il est beaucoup moins encouragé qu’en Espagne. En outre, dans l’Hexagone, le français et les mathématiques sont les objectifs prioritaires des écoles maternelles et primaires ; tandis qu’en Espagne, la nouvelle loi veut absolument garantir l’instruction des principes de l’éducation civique. En France, les leçons sont très structurées :1. interrogation
2. leçon et activités
3. étude de cas et débat
4. entraînement / activités
En plus, pendant toute l’année scolaire, on met en place des semaines thématiques comme, par exemple, la « semaine de la santé » ou la « semaine contre le racisme », dirigées par le CDI ou l’infirmier de l’établissement qui permettent les collégiens et les lycéens d’assister à des conférences et de réaliser des activités différentes en dehors de la salle de cours. Ce qui est presque inexistant en Espagne.Finalement, quant aux contenus des programmes des deux pays, les différences sont assez claires. Bien évidemment, la discipline française est censée d’apprendre aux élèves les principes du civisme et des droits de l’homme. Elle éduque les jeunes dans l’hygiène, la santé, la sécurité routière et spécialement dans l’art du bien parler, en leur apprenant à argumenter et à s’exprimer en respectant les règles de la discussion française.Toutefois, elle est notamment consacrée à l’instruction politique et juridique des jeunes français, en souhaitant qu’ils deviennent des adultes préparés pour la vie citoyenne maîtrisant les fondements de la République Française, du fait qu’ils devront connaître ses droits et devoirs et le fonctionnement des institutions françaises et européennes. Malgré la partie des programmes dédiés à la démocratie et aux institutions, on pourrait dire que l’éducation civique en Espagne est beaucoup plus penchée vers le côté social du citoyen que le politique et juridique. La Loi Organique d’Éducation veut construire une nouvelle génération où les jeunes seront respectueux des règles de la vie collective, conscients de la globalisation, inquiets pour l’environnement, solidaires avec les moins défavorisés, ils prendront soin de la santé et l’hygiène, auront un point de vue critique de l’information et comprendront l’importance du respect de la sécurité routière. Mais, le plus important, l’intérêt le plus ambitieux et sur lequel on insiste davantage, est celui qui veut que les élèves sachent rejeter l’injustice et les discriminations qui vont en contre des droits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Convention sur les Droits de l’Enfant et de la Constitution espagnole, des élèves qui puissent résoudre sans violence les conflits, qui finissent avec les stéréotypes sexistes qui permettent, enfin, l’égalité entre les hommes et les femmes.